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Comment développer ses compétences en gestion de projets?

Il jongle, il oriente, il tranche, il orchestre. Le gestionnaire de projets a besoin de beaucoup de qualités pour bien réaliser ses mandats. Pour améliorer ses compétences, on lui suggère la formation continue, de frayer avec des communautés de pratique et de développer ses habiletés interpersonnelles.

Lorsqu’on demande à Alejandro Romero, directeur des programmes de 2e cycle en gestion de projets à l’UQAM, ce qu’est un bon gestionnaire de projet, il ne passe pas par quatre chemins. « Polyvalence » est le mot d’ordre. Il suffit de lire la description des multiples offres d’emploi en gestion de projet pour le confirmer. Mais alors, comment améliorer ses compétences ?

La formation continue en gestion de projets

Alejandro Romero conseille (évidemment !) la formation continue pour développer ses compétences en gestion de projets. Les techniques enseignées à l’école, au certificat ou lors de programmes courts (de quelques jours à quelques semaines) sont généralement une bonne option pour rester à l’affût des nouveaux besoins du marché.

Lors de ces formations, les gestionnaires de projet mettent à niveau leurs connaissances de logiciels plus techniques, mais ont aussi des cours de comptabilité, de mobilisation des ressources humaines, etc. S’ils souhaitent aller plus loin, des diplômes universitaires sont offerts. « On forme des gestionnaires qui sont plus réflexifs, capables de dire pourquoi et comment les outils pourraient être améliorés », dit le professeur à l’UQAM.

Que ce soit à HEC Montréal, à l’Université Laval, dans le réseau des Universités du Québec (TELUQ comprise) ou par le biais d’entreprises privées et spécialisées (comme le Project Management Institute, PMI) l’offre en formations ne manque pas.

Se rencontrer développer ses compétences en gestion de projets

Les communautés de pratique ont aussi beaucoup à apporter aux gestionnaires de projet, croit Alejandro Romero. Grâce à ces forums de discussion et à ces lieux de rencontre, les gestionnaires de tous les milieux et de tous les genres discutent de leurs méthodes et leur philosophie. « Des experts donnent par exemple leur appréciation d’un outil et expliquent comment ils s’en servent », explique le professeur.

Parmi les outils à l’ordre du jour des discussions, on trouve par exemple le Building Information Modeling (BIM) utilisé en construction. Il permet de gérer l’échéancier, de visualiser le bâtiment à construire, de modifier les plans, etc. Dans ce genre de séance d’échanges, les gestionnaires de projet découvrent la réalité d’autres entreprises et d’autres milieux, et peuvent tirer profit de l’enseignement des confrères.

Lorsqu’une communauté de pratique se regroupe à l’initiative du PMI, l’événement est tellement formateur qu’assister à l’événement vaut une certification donnée par la même organisation. D’ailleurs, le PMI offre des formations en ligne, du soutien à ses membres et une panoplie de références pour réfléchir à la profession, de quoi aider à développer ses compétences en continu.   

Autre rendez-vous annuel pour les gestionnaires de projet ? L’Agile Tour, qui a lieu chaque année notamment à Québec, à Montréal et à Sherbrooke. L’événement s’adresse à la communauté de gestionnaires qui veulent augmenter l’efficacité du développement des projets en entreprise.

Un milieu en évolution

La gestion de projet a beaucoup évolué. « En 1950, on ne s’intéressait qu’aux délais, sans vraiment regarder la qualité », dit Alejandro Romero. Puis, on a mis l’accent sur l’outil technique, puis sur la qualité, sans toutefois donner de sens à l’organisation. Ce temps est révolu. « La priorité aujourd’hui, c’est la satisfaction de toutes les parties prenantes. On veut donner de la valeur organisationnelle. »

C’est pourquoi un bon gestionnaire de projets doit connaître et bien comprendre tous les acteurs-clés d’un projet. Ce qui suppose qu’il doit avoir une bonne dose de compétences en communication et en relations interpersonnelles.

Améliorer ses compétences relationnelles passe par demander davantage de rétroaction de la part des collègues, mais aussi par beaucoup d’introspection. Le gestionnaire doit se questionner sur ses manières d’agir et de faire, avec beaucoup d’humilité. Assez pour admettre qu’il a tort si c’est le cas, et avoir le courage de revenir sur des décisions importantes si besoin est. « Le bon gestionnaire de projet doit être capable de communiquer la réalité à la haute direction. Si le projet n’est plus viable, il doit aussi être en mesure d’encourager les employés et de s’assurer qu’ils ne sont pas démotivés. »

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