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Être ami avec ses collègues de travail est bon pour la santé

C’est en effet la conclusion d’une nouvelle méta-analyse qui s’est penchée sur l’impact des relations de travail sur la santé des gens. En voici les faits saillants.

La recherche, qui vient de paraître dans la revue Personality and Social Psychology Review, est une analyse exhaustive de 58 études provenant de 15 pays et recoupant un bassin de 19 000 travailleurs occupant des emplois aussi variés qu’infirmière, ingénieur et employé de centre d’appels.

Si elle n’ébranle pas les colonnes du temple, la méta-analyse a la qualité de mettre en lumière une corrélation dont plusieurs se doutaient déjà : le fait qu’entretenir de bonnes relations interpersonnelles avec ses collègues et son patron est bon pour la santé tant mentale que physique.

Les chercheurs précisent toutefois que «les effets bénéfiques sont plus marqués au chapitre de la santé psychologique que physique».

Des études avaient déjà mesuré l’impact des bonnes relations de travail sur la satisfaction, la motivation et la performance des employés, mais rarement leurs effets sur la santé.

Niklas Steffens et ses collègues concluent pour leur part que «les personnes ayant une forte identification sociale à leur groupe de travail et à leur organisation présentaient un meilleur bilan de santé et moins de cas d’épuisement professionnel».

Qu’entend-on par identification sociale? La notion renvoie au «sentiment d’être à sa place au sein du groupe – quand on a l’impression de faire partie du nous», explique le chercheur.

Autre résultat intéressant de la méta-analyse: le type d’emploi occupé ne ferait pas partie des facteurs affectant significativement les relations interpersonnelles au travail. Voilà qui en perspective l’importance parfois démesurée que l’on accorde aux compétences mobilisées par l’emploi que l’on occupe.

L’important, en fin de compte, se résume peut-être à trouver un milieu de travail agréable, composé de collègues avec qui on s’entend bien!

L’élément-surprise: la réponse des femmes

En effectuant la compilation des 58 études, les chercheurs se sont rendu compte que les échantillons de travailleurs comptant une forte présence féminine avaient une corrélation plus faible entre l’identification sociale et la santé.

«C’est une découverte que nous n’avions aucunement envisagée, a dit Niklas Steffens. En l’absence d’hypothèse de départ, nous ne pouvons que spéculer sur la raison de ce résultat.» 

«Selon d’autres recherches, poursuit-il, nous savons que plusieurs milieux de travail ont encore une culture très «masculine». Cela pourrait vouloir dire que même si une employée femme s’identifie avec son groupe de travail ou son organisation, elle se sent malgré tout marginalisée à l’intérieur de ce groupe.»

 

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