La flexibilité: une carte à jouer dans la négociation salariale |Emplois.ca
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La flexibilité sous toutes ses formes

Un récent sondage commandé par la firme de recrutement Robert Half révèle que, malgré les efforts déployés par leurs patrons (primes, avantages sociaux, congés payés…), les employés nord-américains souhaiteraient avoir accès à des mesures de flexibilité que ces derniers semblent encore réticents à offrir.

Parmi celles-ci : un horaire flexible, une semaine de travail condensée et la possibilité de faire du télétravail… Des mesures actuellement offertes dans moins de 20 % des entreprises !

Pourtant, comme le note Élaine Tremblay, ergothérapeute chez Intergo : « De telles mesures préviennent les problématiques d’absentéisme et d’épuisement au travail, constituent des outils très puissants de rétention, et augmentent la productivité de 10 à 30 %. Les employeurs ne sont pas suffisamment sensibilisés aux bénéfices qu’ils peuvent en tirer. »

Le fantasme de la semaine de quatre jours

C’est aussi ce que conclut une étude menée au sein de la firme néo-zélandaise Perpetual Guardians, qui a proposé à ses 230 employés de faire le test de la semaine de quatre jours durant six semaines.

À l’issue de cette période-test, ni les revenus ni les profits de l’entreprise n’avaient écopé. Le personnel était plutôt parvenu à augmenter sa productivité et sa motivation, tout en réduisant son stress. Autre effet collatéral non négligeable : l’entreprise a non seulement vu son taux de rétention s’améliorer, elle a aussi réussi à attirer de nouveaux candidats prometteurs, qui se montraient enthousiastes devant l’approche progressiste de la boîte.

Télétravail : home sweet home

Une utopie, de croire que les employés peuvent être productifs en travaillant de la maison ? Pas si on en croit un sondage du Harvard Business Review qui révèle que le télétravail est au contraire lié une hausse de la productivité de 13,5 %.

Il a aussi été démontré que la possibilité de faire du télétravail avait un ascendant positif sur la santé mentale des salariés en réduisant considérablement le stress lié à la routine, au transport et à la circulation.

Le droit à la déconnexion

Par ailleurs, à l’heure où les employés sont de plus en plus sollicités par des appels et courriels professionnels, il serait peut-être temps pour les entreprises canadiennes de se doter d’une politique de droit à la déconnexion. L’an dernier, la France a carrément mis au point une loi visant à protéger le droit à la déconnexion des salariés.

« Les employeurs doivent promouvoir les bonnes pratiques, rappelle Élaine Tremblay. Les courriels en dehors des horaires habituels ne devraient être envoyés qu’en cas d’extrême urgence. C’est une question de respect. À l’inverse, les employés doivent eux aussi prendre la responsabilité de se déconnecter en dehors des heures de travail. »

Après tout, pouvoir exister autrement que sous son statut professionnel, c’est encore plus que de la flexibilité – c’est la liberté…

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