Une certification pour s'adapter au rôle d'analyse d'affaires |Emplois.ca
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De la France au Québec : comment s’adapter en tant qu’analyste d’affaires ?

En France, les entreprises ne gèrent pas leur projet TI exactement de la même manière qu’au Québec. C’est pourquoi les expatriés désirant devenir analystes d’affaires au Québec ont parfois du mal à se positionner. Conseils d’une experte qui a fait le saut.

Commençons par le nom : analyste d’affaires. « En France, c’est un terme qui est réservé aux grands groupes, note Camille Amathe, une analyste d’affaires arrivée au Québec il y a 4 ans. Et puis, on dit business analyst, évidemment ! »

En France, le consultant AMOA (assistant à maîtrise d’ouvrage) est le pendant d’un analyste d’affaires et le consultant AMOE (assistant à maîtrise d’œuvre) s’apparente à l’analyste fonctionnel.

Sauf qu’outre-mer, ceux qui entreprennent une carrière de consultant n’ont pas un rôle coulé dans le béton : « En France, il y a moins de silos de compétences, observe Camille Amathe. Les consultants sont des touche-à-tout. On peut faire de la gestion de projet, de la consultation d’affaires. On est au service des entreprises. »

Au Québec, l’analyste d’affaires a un rôle et des tâches bien précis, ainsi qu’un parcours académique plus uniformisé. Il est possible de faire un baccalauréat dans le domaine et d’obtenir des certifications.

« Les certifications ne sont pas vraiment nécessaires en France, alors qu’ici c’est tout le contraire. En tant qu’expatrié français, il faut réellement changer notre façon de penser et se mettre en tête que les certifications sont importantes. »

Camille Amathe conseille de réfléchir au rôle que l’on veut jouer dans un projet TI, pour ensuite se « professionnaliser » en allant chercher les certifications requises (à commencer par les certifications de l’IIBA : ECBA, CCBA et CBAP). « On gagne de la crédibilité face aux employeurs », ajoute-t-elle.

Des différences culturelles

De plus, les Français désirant devenir analystes d’affaires au Québec ont tout intérêt à moduler leurs attentes par rapport au traitement que les consultants reçoivent en France.

« En France, on a tendance à chouchouter les consultants, parce qu’on veut les garder, dit Camille Amathe. Les entreprises ont pris le parti de fidéliser leurs consultants, ce qui n’est pas le cas ici, à l’exception de quelques entreprises. »

Les Français ne doivent pas non plus trop se fier à leurs diplômes pour trouver un emploi. Camille Amathe invite les expatriés à investir du temps dans le réseautage.

« C’est important d’aller dans les événements organisés par l’industrie, d’assister aux conférences, de prendre le temps de rencontrer des gens de son domaine. »

Camille Amathe prêche par l’exemple, puisqu’elle siège aujourd’hui sur le conseil d’administration de l’IIBA – section Montréal, à titre de directrice – marketing & relations avec la communauté…

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