Les espaces de travail partagé sont florissants à Montréal, pour le plus grand plaisir des pigistes et des start-up en quête d’un hébergement économique et flexible. Petit guide du coworking à Montréal.
Changer d’air et rencontrer de nouvelles têtes, ce sont là deux raisons souvent énoncées par les travailleurs autonomes pour louer un bureau dans un espace de coworking.
Or, c’est aussi une formidable occasion de réseautage pour un pigiste à la recherche de nouveaux contrats. « On aime bien faire travailler les gens autour de nous », admet Riad Terki, codirecteur général de l’entreprise Créavif. Depuis qu’il a établi ses quartiers généraux chez Ecto, il constate avoir utilisé les services de différents collègues en traduction, en rédaction et en design web.
Le dilemme est le suivant : quel espace de travail partagé choisir parmi le vaste choix montréalais?
Établir ses priorités
Si l’objectif est principalement de sortir de chez soi, on peut visiter l’espace de coworking de son quartier. Il y a le 6cent1 dans Outremont, l’Anticafé dans Hochelaga-Maisonneuve, le Nexus Workplace et la Halte 24-7 sur le Plateau. Les Espaces Well viennent d’ouvrir une adresse dans Verdun.
Si vous êtes prêt à vous déplacer au centre-ville, on y trouve de grosses pointures comme WeWork, à la Place Ville-Marie, et le Crew Collective & Café, dans les anciens locaux de la Banque Royale dans le Vieux-Montréal.
Pour tirer tous les avantages du coworking, on a également intérêt à s’informer de la clientèle qui fréquente l’espace de travail partagé, pour savoir s’il y a des possibilités de réseautage.
Certains endroits établissent des niches très précises : le BOOM est un coworking avec enfants, le 402 possède des équipements de photographie et de vidéographie tandis que IC-MTL cible les industries créatives et culturelles.
D’autres espaces ratissent plus large : « Notre clientèle est très variée, dit Olivier Berthiaume, le cofondateur de la Halte 24-7. Elle est formée de gens d’affaires, de professionnels, de travailleurs autonomes, de start-up et d’entreprises tant québécoises qu’internationales installant une équipe administrative à Montréal. »
La formule « coop » séduit
L’aspect collaboratif des espaces de travail partagé s’arrime bien au mode de financement coopératif. À ce titre, il est bon de savoir que les espaces de coworking Ecto et Temps libre sont en réalité des coopératives.
« C’est ce qui m’a séduit au départ, admet Riad Terki. Le fait d’avoir mon mot à dire dans la gestion de l’espace. »
Chez Temps libre, dans le Mile-End, le coworking permet de financer un espace public adjacent, incluant wifi et café gratuit, une bibliothèque, une arcade et un comptoir info-quartier.
Les prix, les forfaits
Louer un bureau individuel dans un espace ouvert coûte de 250 à 300 $ par mois, alors qu’il peut en coûter de 500 à 800 $ pour y loger une microentreprise.
Par ailleurs, les espaces de coworking prévoient habituellement des formules à géométrie variable. On peut prendre un forfait à l’heure ou à la journée, ou se prévaloir d’un « hot desk », soit un accès quotidien sans place attitrée.