Des solutions pour vaincre le poison de la cigarette au travail
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Le poison de la cigarette au travail

Bon nombre d’entreprises semblent vouloir aider leurs salariés accros à la cigarette à arrêter de fumer. Que ce geste soit le signe d’un altruisme bienveillant ou le fruit d’une manœuvre quelque peu intéressée de la part de l’employeur, les fumeurs et non-fumeurs ne s’en porteront que mieux. Pour cela, beaucoup d’énergie, de volonté, de soutien et d’accompagnement devront être au rendez-vous.

 

 

Le tabac dans tous ses états
Énervé de constater que la chaise à côté de vous est encore vide? Vous n’êtes pas le seul : 2/3 des salariés sont ennuyés ou contrariés à l’idée que leurs collègues fumeurs prennent des longues pauses cigarette durant la journée. Mais, vous devriez surtout être préoccupé par la fumée secondaire que vous respirez. Vous savez ces quelque 4000 substances dont 50 cancérigènes qui émanent du bout allumé de la cigarette ou de l’air expiré du fumeur que vous inhalez… Côté coût, les nouvelles ne sont pas meilleures. D’après le Conference Board du Canada, votre collègue coûte à l’entreprise 4 200 $ par an : 3 800 $ pour la durée des pauses (2 pauses de 20 min par jour à 22 $/h) et 400 $ pour les deux jours de congés maladie pris en plus. Il n’en faut pas plus pour que certains employeurs décident d’agir pour le bien-être de leur société – entendez la productivité – et de leurs employés.

 

Quand la législation s’en mêle
Il est évident que les employeurs des 5 millions de Canadiens fumeurs en âge de travailler vont traiter la question du tabac différemment et apporter des réponses, dans certains cas, bien étonnantes : alors que certaines sociétés décideront de ne pas embaucher de fumeurs (Alaska Airlines, Momentous Corp. ou encore l’Organisation mondiale de la Santé), d’autres préféreront avantager les non-fumeurs en leur octroyant six jours de congés supplémentaires, à l’image de Piala Inc. au Japon. Au Canada, la question est gérée par des lois fédérales, provinciales et des règlements municipaux qui limitent le tabagisme dans les lieux publics et en milieu de travail. Mais, dans les faits, leur interprétation est si complexe que l’on pourrait se demander s’il ne serait pas plus simple d’arrêter définitivement de fumer…

 

Des vies à protéger
Gouvernement, entreprises, associations communautaires… tous les acteurs se mobilisent pour éviter que 37 000 personnes décèdent du tabagisme chaque année au Canada et pour que le fumeur cesse d’avoir une espérance de vie réduite de 13,9 ans par rapport au non-fumeur. Ainsi, votre cher collègue qui se questionne sur la possibilité éventuelle de réduire, voire de stopper, sa consommation pourra profiter d’un programme offert par l’entreprise : activités au sein même de l’organisation pendant les heures de travail, partenariat avec un organisme extérieur proposant des ateliers, conseils individuels ou encore mise à disposition de dépliants sur le sujet pour le sensibiliser. Si la conjointe de votre collègue a une légère tendance à fumer, elle pourrait aussi bénéficier de cette aide précieuse : plus facile de relever ce défi en couple! Enfin, certains employeurs ne lésinent pas en mettant en place un concours qui récompense autant les fumeurs ayant arrêté la cigarette, que les non-fumeurs qui soutiennent leurs collègues. Voilà une idée qui permet, en plus, de renforcer les liens entre collègues.

 

En créant la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme en 2001, le gouvernement canadien a affiché clairement sa volonté de sauver des vies, de réduire le coût des soins de santé (2,68 milliards de dollars) ainsi que les pertes en productivité (6,82 milliards de dollars) liés au tabac.
Derrière tous ces chiffres, des hommes et des femmes – accessoirement fumeurs – à qui il revient, et à eux seuls, de prendre la décision de faire le grand pas.

 

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