Le rôle infirmière en puériculture dans le développement enfant |Emplois.ca
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Le rôle de l’infirmière dans le développement de l’enfant

Parce que les plus jeunes années d’un enfant sont les plus déterminantes, il importe de suivre avec une grande attention son développement et ses conditions de vie. Pour cela, les infirmières sont en première ligne pour dépister un problème, mais aussi soutenir et conseiller les parents.

Les cinq premières années d’une vie sont les plus cruciales dans le développement émotionnel et psychologique des enfants. Il est ainsi primordial que le suivi médical commence dès la petite enfance. Plus un problème de développement est déterminé tôt, plus il pourra être corrigé rapidement.

Au Québec, 27 % des enfants de 0 à 5 ans ont une vulnérabilité de développement. Avec les bonnes interventions, les deux tiers des vulnérabilités peuvent être prévenues avant l’entrée à l’école. Un bon suivi peut éviter qu’une vulnérabilité s’enracine et continue de retarder l’éducation de l’enfant.

Les infirmières sont les professionnelles de la santé les plus présentes pour les moins de cinq ans. Témoins privilégiés des moments charnières du développement, leur rôle est crucial. Les infirmières Patricia Germain et Catherine Vandemeulebrooke ont consacré un article sur le sujet en mai 2019 dans le journal de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.

Évaluation

Dans cet article, elles décrivent comment les infirmières œuvrent pour le développement de l’enfant, mais aussi accompagnent les parents. Le développement d’un enfant comporte cinq aspects : la santé physique et le bien-être, les compétences sociales, la maturité affective, le développement cognitif et langagier, les habiletés de communication et les connaissances générales.

Ces indices permettent aux infirmières d’évaluer si un enfant aura besoin ou non d’adaptation pour accéder à l’éducation préscolaire. Tout en prenant en compte l’émotion des parents, elles pourront faire réfléchir sur les forces et les faiblesses de leur petit, mais aussi les encourager à s’ajuster.

En les incitant par exemple à lire, à parler et à chanter. « Il existe un lien étroit entre les activités d’éveil à la lecture en bas âge et la prévention des difficultés langagières et scolaires », soulignent Catherine Vandemeulebrooke et Patricia Germain.

Manque de ressources

De plus, les infirmières ont un rôle d’autant plus important auprès des parents sans médecin de famille, mais aussi auprès des plus défavorisés. Le taux des enfants possédant une vulnérabilité liée au développement atteint 33 % en milieux moins aisés.

Cependant, Catherine Vandemeulebrooke et Patricia Germain évoquent qu’il existe des facteurs pouvant compliquer la prévention et le suivi des retards de développement. À savoir le manque de temps, de connaissances ou de formation, ainsi que les difficultés d’accès aux ressources… 

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