Vous avez désormais le droit d’acheter et de consommer du cannabis. Ce n’est pas pour autant que vous pouvez arriver sous influence au bureau ! Quel est l’impact de cette nouvelle législation sur votre vie professionnelle ? Quels sont vos droits et devoirs ?
Vos obligations en matière de santé et sécurité au travail
En tant que salarié, votre obligation première consiste à fournir à votre employeur la prestation de travail à laquelle il est en droit de s’attendre. Vous devez exécuter votre travail avec prudence et diligence. En matière de possession et de consommation de drogues sur le lieu de travail, vous devez vous conformer à la politique mise en place par votre entreprise, sous peine de sanctions disciplinaires pouvant aller d’un avertissement verbal à un congédiement.
Vos droits
L’un de vos principaux droits concerne le respect de la vie privée : votre employeur ne peut pas faire fouiller vos affaires ni imposer de tests de dépistage aléatoires ou systématiques, seulement en exiger un s’il a un motif raisonnable de penser que vos facultés sont affaiblies dans l’exercice de vos fonctions, si vous avez été impliqué dans un accident de travail, ou encore si vous reprenez vos fonctions après un traitement contre l’alcoolisme ou la toxicomanie.
Votre employeur a-t-il défini une politique claire ?
De nombreuses entreprises n’affichent pas encore de politique claire en ce qui concerne la consommation ou l’influence du cannabis sur le lieu de travail. Si elle existe, elle doit être connue de tous, mais les employeurs n’ayant pas encore forcément communiqué dessus, faites l’effort de vous renseigner auprès des ressources humaines. Certaines entreprises, notamment dans les métiers à risques, ont décidé d’appliquer une tolérance zéro et d’interdire la consommation de marijuana à leurs employés même pendant leurs congés, alors que d’autres ont défini un seuil de tolérance à ne pas dépasser.
Faites preuve de bon sens
Pour les entreprises qui ont inclus la question à leur règlement intérieur, il vous suffit de vous y référer. Si votre employeur n’a pas encore pris cette précaution, ça va être à vous de gérer votre comportement en la matière. Si vous avez des doutes, pensez alcool : ce n’est pas parce que vous avez le droit d’en boire dans votre vie privée que vous pouvez faire n’importe quoi au travail !