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Accepter l’échec: oui, l’échec permet d’avancer !

Oui, l’échec permet d’avancer! Dans une société où le succès (personnel, affectif, professionnel ou familial) est valorisé et célébré à coups de j’aime et de commentaires élogieux, l’échec est l’ultime tabou, synonyme de faiblesse et de ratage honteux. On le cache. Or, c’est pourtant le meilleur moteur qui soit !

« L’échec est encore très mal perçu socialement, surtout chez les jeunes, conditionnés à l’excellence par leur famille et un système scolaire et universitaire qui valorise l’ultra-performance compétitive », explique Arnaud Granata, éditeur du média Infopresse et auteur du Pouvoir de l’échec. Interpellé par l’opposition entre ces deux approches de l’échec, ce dernier a souhaité comprendre en quoi consiste une conception dédramatisée de l’échec.

Certains affirment trouver dans l’échec la matière de leurs réussites futures. Ainsi, loin de sa connotation habituellement négative et culpabilisante, il serait au cœur d’une vision alternative du management de soi et des autres. En témoigne la multiplication des FailCon, ces « conférences de l’échec » où entrepreneurs, artistes, scientifiques, politiques et athlètes partagent publiquement leurs ratages… sans lesquels ils n’auraient jamais réussi. « Échoue encore. Échoue mieux. » Ces mots de l’écrivain Samuel Beckett forment aujourd’hui la devise des jeunes entreprises de la Silicon Valley

Mais n’est-il pas plus aisé d’en parler une fois que l’onconnaît le succès ? « On ne peut parler de l’échec de façon constructive qu’en s’en étant sorti, répond Arnaud Granata. Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment ceux qui ont échoué se servent de leur échec pour rebondir. » L’idée serait donc de comprendre en quoi nos ratés sont constructifs.

« L’échec est présent partout, mais on ne s’arrête pas encore assez pour analyser vraiment ce qui y mène. C’est la même chose avec la réussite », explique l’auteur. Réfléchir de bonne foi à un échec serait plus profitable et enrichissant que négliger d’examiner un succès sous toutes ses coutures.

Un passage obligé

Échouer fait partie du chemin vers la réussite, selon le principe essai-erreur propre à tout processus d’apprentissage et de création. Entre échec total (rare) et réussite absolue (exceptionnelle) se trouvent toutes les envergures de ratage possibles. Voilà autant d’occasions de se remettre en question, de se réajuster et d’entrevoir d’autres façons de penser et de faire. Bref, de se réinventer.  

Comment cette vision décomplexée de l’échec pourrait se généraliser à l’ensemble de la société ? « Il faudrait pouvoir commencer à en parler en famille, à l’école et dans les entreprises et à enseigner la persévérance plutôt que la réussite seule », suggère Arnaud Granata.

L’échec est une chose, et comment chacun vit ce sentiment en est une autre. Sans doute faut-il redire l’importance cruciale de faire la distinction entre « avoir raté » (par exemple une présentation devant ses fournisseurs, un examen, un entretien d’embauche) et « être un raté »… Bref, on doit apprendre à réussir nos échecs !

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