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Pharmaciens étrangers : comment pratiquer au Canada ?

Les perspectives d’emploi au Canada sont excellentes pour les pharmaciens étrangers. Mais comment décrocher son permis d’exercice ? Quelles sont les exigences propres au Québec ? Et comment préparer son installation ?

Gros plan sur les démarches

Pour démontrer son adaptation aux normes canadiennes, le pharmacien étranger doit passer de nombreuses étapes, dont l’inscription obligatoire (sauf au Québec) au Portail pour pharmaciens Canada. S’en suivront l’analyse de son dossier, puis les examens d’évaluation et d’aptitude du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada (BEPC). Une formation d’appoint peut être nécessaire pour les réussir. Le candidat devra ensuite satisfaire aux exigences de l’organisme de réglementation de la pharmacie de la province ou du territoire où il souhaite s’installer, et réaliser un stage.

Spécificités propres au Québec

L’Ordre des pharmaciens du Québec propose 2 options aux pharmaciens étrangers : passer directement l’examen du BEPC ou compléter le programme de qualification en pharmacie de l’Université de Montréal. Un parcours simplifié est offert aux pharmaciens français, leur diplôme reconnu d’office leur permettant de se rendre directement à l’oral de l’examen d’aptitude fédéral. Pour terminer, le candidat doit valider un stage de 600 heures et maîtriser le français pour obtenir son permis d’exercer.

Quelques conseils pour réussir

Thomas Weil, pharmacien français installé à Montréal, a tiré des enseignements de son parcours. Planifier son immigration : « Prenez en compte les dates d’examens pour prévoir votre arrivée », recommande Thomas, car ils ont lieu deux fois par an. Vous éviterez ainsi d’allonger votre temps d’attente. Se préparer et rester humble : « Se dire qu’on est là pour apprendre et mettre de côté ses certitudes », car les différences culturelles dans la pratique sont bien réelles. » Thomas a choisi d’occuper un poste de technicien durant son attente : « Cette expérience m’a aidé à comprendre la pharmacie au Québec, notamment les aspects communicationnels. » Être patient : les démarches durent de quelques mois à deux ans, voire plus en cas d’échec à l’examen. « C’est souvent frustrant de ne pas pouvoir prodiguer ses conseils aux patients pendant cette période », précise Thomas. Prévoir un budget conséquent : chaque étape à un coût non négligeable, qui varie en fonction de la province et des formations possibles.

Les démarches sont donc longues et onéreuses. Néanmoins, selon Thomas « le jeu en vaut la chandelle, car ici, le pharmacien a un vrai rôle de soin envers le patient ».

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