Recrutement : un jeu d’évasion pour sortir des sentiers battus
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Recrutement : un jeu d’évasion pour sortir des sentiers battus

Pour attirer la génération Z, pour être en phase avec les nouvelles technologies et pour véhiculer une image corporative dynamique, quoi de mieux que le jeu d’évasion. Plus de 85 % des RH sont conscients de l’importance de l’innovation dans le processus de recrutement et n’hésitent donc pas à convier les candidats à un jeu d’évasion réel (« escape game ») pour tester différentes aptitudes humaines et relationnelles.

 

Un monde nouveau
Vous voici convié, avec d’autres candidats, à intégrer la « salle de panique » (sombre et peu accueillante), agrémentée de multiples décors scénarisés. L’objectif du groupe est d’être en mesure de s’évader de ce lieu, dans un temps imparti, grâce aux bonnes réponses aux énigmes posées et aux actions menées brillamment suite aux différentes mises à l’épreuve. Même si vous êtes aidé d’un « game master » qui, de sa salle de contrôle avec caméras et micros, vous donnera des indices, le stress peut vite se faire ressentir. Peur de ne pas pouvoir vous échapper, mais aussi et surtout peur d’être jugé par les autres candidats et peur de mal agir, car vos faits et gestes sont scrutés en tout temps par le recruteur qui se sera immiscé dans le jeu – incognito ou pas – afin d’interagir avec vous et de mieux évaluer vos réactions.

 

Des pièges à éviter
Pas si grave que cela si vous ne parvenez pas à vous échapper de la « salle de panique ». Le recruteur va davantage se focaliser sur le collectif afin de cerner les personnalités de chacun des candidats, de tester les relations interpersonnelles et d’observer les réactions face à des difficultés ou incompréhensions. Autrement dit, le candidat aura tout intérêt à faire preuve de sang-froid, d’aisance relationnelle, d’esprit d’équipe, de contrôle émotionnel, de capacité d’écoute… Il est légitime que durant les premières minutes vous soyez réservé et que vous vous regardiez, entre joueurs, en chiens de faïence. Mais cela ne doit durer qu’un temps, car après il faut s’investir, s’impliquer, être soi-même, se prendre au jeu afin de révéler tous les bons côtés de votre personnalité. Critiquer un candidat? Tuer un joueur? N’y pensez même pas… cela pourrait être fatal.

 

Un employeur doublement gagnant
Créé en 2008 au Japon, le premier jeu d’évasion grandeur nature vient compléter la panoplie d’outils mis à la disposition des recruteurs. Idéal pour tester des candidats postulant à des postes plus relationnels que techniques, le jeu s’inscrit dans un véritable processus de recrutement. Bien souvent proposé à  des candidats ayant déjà fait l’objet d’une pré-sélection, il sera aussi suivi d’un entretien au cours duquel le recruteur pourra confirmer ou infirmer ses impressions du jeu, mais aussi évaluer sa motivation, ses compétences et ses dispositions à communiquer. Mais l’avantage pour l’entreprise ne s’arrête pas là! Le jeu d’évasion représente une occasion idéale pour l’entreprise de véhiculer une image dynamique et innovante. Un outil bien apprécié des recruteurs qui, pour 60 % d’entre eux, estiment que l’expérience candidat est une priorité. Même recalé, le candidat doit garder une image positive de l’entreprise; ainsi tout est fait pour éviter le bouche à oreille nuisible et pour que le candidat déchu reste un client potentiel.

 

Alors, cher candidat, vous voilà paré pour relever les défis du jeu de l’évasion. Jouez avec optimisme et assurance et, dernier conseil, soyez bien sur vos gardes, car les pièges ne sont peut-être pas là où vous les attendez.

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