Comment se préparer aux métiers de demain au Canada?
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Se préparer aux métiers de demain

Toutes les études, les enquêtes, les analyses vont dans le même sens : l’automatisation et la robotisation sont en train de bouleverser le monde du travail et, par ricochet, les métiers, l’apprentissage et le statut des travailleurs. Tour d’horizon de ce qui nous attend d’ici 2030.

Le numérique à l’ère cognitive

Un rapport de Dell et de l’Institut pour le futur avance que la première phase du numérique (imitation de la pensée logique) laisse dorénavant place à la deuxième phase, à savoir l’ère cognitive (capacités, pour le robot, à imaginer des solutions et à interpréter des données). Pour les curieux, sachez que la troisième phase, non prévue avant 2030, concernera l’être humain virtuel… Concrètement, avec ce phénomène de « destruction-créatrice », 60 % des emplois en 2030 n’existent pas encore. Normal donc que les salariés nécessitant de faibles aptitudes cognitives s’inquiètent de leur sort. Mais que dire des 4000 hauts dirigeants interrogés par Dell qui avouent, pour la moitié d’entre eux, ne pas savoir ce que deviendra leur entreprise dans les trois ans.

De nouveaux métiers pour tous

Avec cette deuxième phase apparaitront de nouveaux métiers; alors que certains sont totalement inconnus aujourd’hui (et pour cause!), d’autres se profilent. Pensiez-vous, un jour, qu’il serait possible de devenir conseiller en robot ou encore designer à partir de rebus en transformant les déchets de votre entreprise en pièces uniques ou en œuvres d’art? Si vous êtes considéré comme le boute-en-train de service, sachez que vous pouvez en faire un métier en devenant concepteur d’amusement; votre rire sera votre outil de travail pour motiver les salariés de votre entreprise ou pour les soigner. Si vous êtes plutôt soucieux de votre entourage, le poste de « chief happiness officer » pour assurer le bien-être de vos collègues est fait pour vous.

Évolution de l’apprentissage

Dans ce contexte de robotisation, il est difficile de former à des métiers qui n’existent pas encore. Vous devez désormais être opérationnels rapidement sur de nouveaux postes et être aptes à apprendre de nouveaux savoirs plutôt que le savoir déjà appris. Ce point, Xavier Niel – fondateur de l’école 42 – l’a bien compris : sélection sur la motivation (et non le diplôme), apprentissage fondé sur le mode « pull » (apprendre à l’étudiant à aller chercher lui-même la bonne information) et sur la collaboration (écoute, dialogue et négociation). En deux mots : pas de professeurs, pas de cours magistraux, mais 650 ordinateurs accessibles 24/7 pour que les développeurs informatiques puissent travailler par projets (« peer-to-peer learning ») tout en libérant leur créativité et leur ingéniosité. Précurseur ou amateur? L’avenir le dira…

Adaptation des formes du travail

L’adaptation des entreprises à la robotisation est souvent délicate, lente et parfois inefficace. Ainsi, votre expertise pointue que vous proposez en tant que free-lance ou consultant est de plus en plus recherchée. Dorénavant, la sous-traitance correspond plus à une volonté stratégique de recourir à des compétences pointues qu’à une simple variable d’ajustement. L’entreprise doit faire face à une véritable guerre des talents, dans laquelle le manager des ressources externes prend du galon au détriment de l’acheteur de prestations de services. Pour vous, cette nouvelle forme de travail semble présenter le meilleur des deux mondes : les avantages du travailleur autonome (flexibilité du travail, variété des projets) et du salarié en faisant partie intégrante de l’équipe, le temps du projet.

Alors que la robotisation peut enthousiasmer le consommateur que nous sommes, elle peut susciter beaucoup d’inquiétude auprès des salariés peu formés ou réfractaires aux évolutions technologiques. En tout temps, intéressez-vous aux nouveautés de votre domaine et attiser votre soif d’apprendre, vous ne serez que mieux préparer à ce nouveau monde.

 

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