On sort prendre une bière après le travail avec les collègues. Le lendemain, surprise ! On obtient une promotion et on devient leur supérieur immédiat. Notre relation avec eux ne sera plus jamais la même ; comment gérer efficacement cette transition sans trop de pots cassés ?
D’emblée, nos responsabilités ne sont plus les mêmes. On doit maintenant gérer des gens, des projets, des budgets parfois importants, des échéances, des imprévus, des problèmes. Dans ce contexte, pas étonnant que les rapports avec les autres employés changent également. Car mener la barque implique non seulement de stimuler les troupes, mais aussi de faire en sorte que leur performance atteigne les objectifs de l’entreprise. Et c’est difficile d’y parvenir si on maintient des rapports qui peuvent, à long terme, mettre en péril notre autorité, indispensable à l’atteinte desdits objectifs…
C’est pourquoi on doit s’assurer que la transition entre notre statut de membre de l’équipe à celui de chef se fasse en douceur. Quelques conseils pour y parvenir.
1. Annoncer la nouvelle comme il se doit
Le rôle d’annoncer la nouvelle à toute l’équipe revient à notre supérieur. Faire autrement place le promu dans une position délicate et constitue le scénario catastrophe par excellence pour n’importe quelle relation en milieu de travail. Ainsi, si certains ont des réserves, ils ont la possibilité d’en parler sans confronter qui que ce soit.
2. Rester à l’écoute…
En cas de doute, on continue à faire ce qu’on a toujours fait : on maintient une relation respectueuse, courtoise et professionnelle avec chacun de nos camarades de travail. On continue également d’interagir avec eux avec la même fréquence qu’avant, question d’éviter de devenir cette personne hautaine qui se drape de sa supériorité nouvellement acquise, qui se pense meilleure que les autres et qui s’isole dans sa tour d’ivoire. Bref, on reste disponible, on garde les oreilles ouvertes et on aide autant qu’on peut !
3. … et dans l’équipe!
On veut asseoir notre nouvelle autorité? Le temps viendra assez vite, mais pour l’instant, rien ne presse. Les experts en ressources humaines s’entendent sur le fait qu’une transition en douceur vers un poste de leadership est faite de reconnaissance envers son équipe, de valorisation des forces de chacun, de validation des compétences et surtout d’équité : pas de chouchous, pas de meilleur ami non plus, et exit les comportements directifs!
4. Se rappeler que la hiérarchie, c’est souvent politique
Terminé, le papotage autour de la machine à café? Il semble malheureusement que si! Quand on se trouve en position d’autorité, se tenir loin des potins nous évite de nous retrouver dans des situations embarrassantes, voire compromettantes. On garde nos distances, on s’implique un peu moins sur le plan personnel, sans pour autant verser dans les rapports froids et réservés! Tout est une question de dosage et d’équilibre.
5. Neutraliser les esprits réfractaires
Si des vibrations hostiles font frémir nos antennes, c’est peut-être parce que certains collègues ont le sentiment que la promotion leur revenait plutôt de droit. Un petit rappel s’impose : on n’a pas à se justifier. La meilleure façon de remettre les pendules à l’heure demeure encore de prouver que, oui, la décision de se voir accorder davantage de responsabilités était la bonne. Comment? Simple : en travaillant encore plus fort et en répondant aux attentes. Les gens qui démontrent qu’ils ont à cœur le succès de l’entreprise et qui ne comptent pas les efforts et l’énergie pour y parvenir méritent le respect.
Cela dit, malgré nos intentions, on ne peut pas plaire à tout le monde et les membres de notre équipe de travail ont le droit de ne pas nous aimer. Toutefois, de leur côté, ils nous doivent un minimum de respect et de courtoisie… et pour les autres, la bière après le boulot est souvent encore possible!