Valorisation de l’équilibre entre carrière et vie personnelle, volonté d’attirer des talents ou encore de favoriser le bien-être des employés, le travail à distance est une tendance lourde et en croissance!
Moins de 10 % des travailleurs québécois font du travail à distance. Mais cette situation est en train de changer. Selon un récent sondage réalisé par l’agence de travail temporaire Accountemps Canada, 11 % des directeurs financiers canadiens interrogés ont déclaré que les possibilités de télétravail ont augmenté ces trois dernières années. Pour eux, fidéliser la main-d’œuvre et améliorer le moral des troupes en favorisant la conciliation travail-famille est le principal avantage du télétravail, avec 34 % des réponses. Vient ensuite la possibilité d’accéder à un bassin plus important de talents, sans être restreint par la distance géographique et les fuseaux horaire, qui séduit 14 % des répondants.
Accroître la productivité des employés grâce à la réduction du temps de transport et économiser de l’argent en réduisant la taille des espaces de travail ne motive que 8 % et 7 % des dirigeants sondés.
Un autre sondage, réalisé l’an dernier pour la BMO, avait évalué à 56 % la portion des entreprises canadiennes offrant la possibilité de travailler à la maison. Une opportunité source d’amélioration de la productivité pour 70 % des répondants, de meilleur moral (77 %) et de hausse de la qualité du travail effectué (69 %).
Des télétravailleurs satisfaits
Ces chiffres confirment que le travail à distance est là pour rester. En juin dernier, le sondage annuel de Staples-Bureau en gros a révélé que 71 % des télétravailleurs affirment qu’il s’agit pour eux d’un avantage important quand ils envisagent de changer d’emploi. Un télétravailleur sur 10 est même prêt à accepter une réduction de salaire pour pouvoir continuer à travailler de la maison.
Et selon cette même étude, les employeurs qui autorisent le travail à distance en constatent les bienfaits sur leurs équipes. Pour 69 % d’entre eux, les employés sont plus heureux quand ils n’ont pas à venir au bureau. Ils sont 33 % à faire état d’un taux d’absentéisme plus faible lorsque le télétravail est permis.
Demandé par les jeunes
Autre raison pour laquelle le télétravail est appelé à se développer encore davantage : le nombre croissant des membres de la génération Y – et bientôt la génération Z – dans les cohortes de travailleurs. Pour ces jeunes habitués à communiquer par écrans superposés et revendiquant une flexibilité accrue de leurs conditions de travail, être mobile fait partie de leur mode de vie.
Mais les jeunes générations restent friandes de contact humain direct. Selon l’étude L’avenir du travail publiée en février par Deloitte, 50 % des travailleurs de la génération Y ne font jamais de télétravail. Un chiffre qui est identique chez les autres générations d’employés.
Plus qu’à une généralisation du télétravail dans l’industrie des services, on assistera donc probablement à un développement du télétravail à la carte. Travailler à distance à mi-temps ou alors pendant des périodes de quelques semaines ou de quelques mois sera plus adapté aux besoins de la majorité des salariés que d’envoyer tout le monde travailler chez soi. Autre option possible : créer des espaces de bureau partagés par plusieurs entreprises. Ainsi, les employés peuvent travailler plus près de chez eux tout en conservant une vie de sociale de bureau et un environnement propice au travail.