Un vêtement qui en dit long sur vous

Choisir ses vêtements pour une entrevue d’embauche relève d’un exercice d’équilibriste. D’où l’importance de s’intéresser à cette question quelques jours avant le jour J pour être en mesure de sélectionner les habits qui refléteront l’image que vous souhaitez donner. Une fois en poste, ce ne sera pas toujours plus facile de se vêtir… entre les particularités de votre secteur d’activité, le code vestimentaire de l’entreprise et les éventuelles exigences débridées de votre employeur.

En entrevue : une sobriété assumée
Quoi de plus normal que de passer une heure devant sa garde-robe afin de choisir le vêtement dans lequel vous serez à l’aise et confortable pendant votre entrevue. Et pour cause, vous savez que le recruteur vous jugera, peut-être inconsciemment, sur votre tenue vestimentaire. Préférez un look sobre – habits d’un ton neutre (noir, gris, bleu foncé, beige), maquillage léger adapté à votre teint, coiffure soignée – le tout rehaussé d’une pointe de couleur pour marquer votre personnalité et votre dynamisme (rouge à lèvres, foulard, bague, cravate…), tout en évitant de tomber dans l’excentricité avec une cravate à pois, un décolleté plongeant ou des boucles d’oreilles qui font gling gling dès le moindre hochement de tête. Rappelez-vous aussi que vous ne devez pas vous camoufler derrière votre habit. Il est important que le recruteur puisse saisir votre gestuel, ainsi évitez les habits trop amples et pensez à bien dégager la nuque et les poignets. Enfin, n’hésitez pas à surfer sur le site Internet de l’entreprise afin de vous inspirer des modèles qui y sont affichés.

En entreprise : savoir s’adapter tout en s’affirmant
Il ne serait pas faux de dire qu’il existe autant de façons de devoir/pouvoir s’habiller qu’il existe d’employeurs. Embauché dans une enseigne de restauration rapide, c’est assez simple : vous porterez un uniforme à l’image de l’entreprise, qui vous sera remis gratuitement. Si vous travaillez dans une boutique de vêtements et que l’employeur souhaite que vous les portiez, ce sera sans frais pour vous également. Là, où les choses se corsent, c’est lorsque vous travaillez dans un bureau. Bien souvent, un code vestimentaire – plus ou moins strict – est en vigueur. Il devrait vous être présenté dès votre embauche, mais aussi mis à la disposition de l’ensemble des salariés lors de toute modification. Ce code devrait être applicable autant aux hommes qu’aux femmes, sans mentionner les types de vêtements selon le genre, et devrait aussi intégrer les différentes cultures de l’organisation. À défaut de code, il faut se reporter aux tendances du secteur et à la culture de l’entreprise;  dans les grandes lignes, on pourrait envisager un costume pour Réjean qui travaille dans une banque; un tailleur pour Barbara qui est avocate; un pantalon de toile pour Luc, l’informaticien; un vêtement de ville pour notre physiothérapeute Annie ou encore une chemisette toute bariolée pour notre graphiste adoré Alex. Mais, en aucun cas, il ne faudrait accepter des demandes infondées d’un employeur qui voudrait que vous portiez des tenues aguichantes (jupes très courtes) ou inconfortables (talons aiguilles) dans le seul but d’augmenter le chiffre d’affaires de son restaurant par exemple. À ce titre, un projet de loi en Colombie-Britannique est actuellement discuté afin de mettre fin « à ces pratiques inacceptables », comme les qualifie la première ministre Christy Clark.

Pour ceux et celles qui perdraient la raison chaque matin devant le casse-tête de devoir choisir un vêtement qui sied à leur personnalité, au code vestimentaire de l’entreprise, aux tendances du secteur d’activité, faites appel à votre bon sens et misez tout simplement sur votre naturel.